Nous pouvons affirmer que notre contrée a été habitée pendant l'époque préhistorique. En effet La commune "Les Coteaux Périgourdins" "est au centre de plusieurs monuments ou gisements préhistoriques dont certains sont [...] contigus à son territoire: le gisement des Trous-Rouges à Ladornac, les dolmens et tumulus de Lachassagne, de la Palen, du Puy de Buffovent et de l'Homme-mort" à Saint Cernin de Larche, la grotte de Roc-Blanc où M.M. de Bosredon découvrirent une dent de Rhinocéros tichorinus, des poteries et des silex taillés. Enfin notons la découverte par M. Lalande d'une pointe en silex noir, datant du Moustérien, à proximité du hameau de La Chaise.
Le nom de Chavagnac a plusieurs explications. Pour certains le site aurait été occupé par les romains et Cavanius, propriétaire d'une villa gallo-romaine, lui aurait laissé son nom, pour Victor Grand il pourrait provenir de Cabanna et ac signifiant "lieu des cabanes ou de la cabane, ... habitation sur une hauteur".
Le premier document connu est du IX° siècle; il nous informe que Chavagnac est le chef lieu d'une vicairie.
En 1367, "Reynals de Pons, vicomte de Carlux et en partie de Turenne […] donna […] audit messire Bertrand de Chavagnac tout le lieu et la paroisse de Chavagnac […] et toute la juridiction haute, basse et moyenne…».
A partir du XV° siècle Chavagnac appartient à la famille de Roffignac. En 1569 le château est pillé par les reitres. Chavagnac passe ensuite dans la famille de Polignac puis enfin, jusqu'à la Révolution française, dans une branche de la famille de La Rochefoucauld.
Pendant le XIX° siècle et le début du XX° la commune de Chavagnac fut administrée, presque sans discontinuer, par la famille de Bosredon. Cette famille de propriétaires-rentiers engendra deux érudits; deux frères: Philippe-Marie et Jean-Baptiste Alexandre purent s'approcher du premier cercle du pouvoir de l'époque et laisser par leurs écrits une œuvre riche et variée.
A l'instar des autres communes françaises, Les Coteaux Périgourdins payèrent un lourd tribut lors de la Grande Guerre et les 32 noms inscrits sur les deux monuments aux morts en portent témoignage. La 2° guerre mondiale ne fut pas en reste et le passage de la division SS Brehmer ajouta aux morts de cette guerre trois autres noms de martyrs dont Alexandre, le dernier des Bosredon, aura le triste privilège d'y figurer à la dernière place.